mercredi 15 juillet 2009

La mal-mesure de l'homme (résumé)

Pendant le XIXème siècle, différentes théories - et leur exact opposées sont utilisées pour justifier la classification des races avec l’homme blanc en son sommet. C’est ce que Gould appelle « racisme scientifique » (p 72). Puis viennent :
La mesure des tête : Les maitres de la craniométrie: Paul Broca et son école - > la taille du cerveau est en rapport direct avec le degré d’intelligence.
La mesure des corps : Lombroso - > l’atavisme simien chez les criminels.
La mesure de l’intelligence : Binet et l’échelle Binet qui deviendra le QI : Les trois principes de Binet : 1. le résultat est un simple outil : il ne vient étayer aucune théorie de l’intellect. 2. L’échelle est un guide empirique servant à signaler à l’attention des éducateurs les enfants ayant besoin d’une aide spécialisée. Ce n’est pas un outil pour classer les enfants normaux. 3. Quelle que soit la cause des difficultés que rencontrent les enfants ainsi sélectionnés, il faut s’attacher avant tout à leur venir en aide grâce à un apprentissage spécialisé. On ne doit pas tirer prétexte des faibles résultats obtenus à ces tests pour considérer ces enfants comme congénitalement inaptes. (p. 192, légèrement modifié)
Les deux erreurs des héréditaristes : 1. L’assimilation entre « héritable » et « inévitable ». Un faible QI, partiellement héréditaire, pourrait ou non être considérablement amélioré grâce à une éducation appropriée .... l’influence de l’environnement peut toujours modifier des [caractères] héréditaires (Gould emplois le mot défaut qui me semble ici hors de propos) (p. 193 légèrement modifié). 2. La confusion entre hérédité au sein des groupes et entre les groupes : par exemple la taille humaine présente une héritabilité plus marquée que tous les chiffres qu’on a jamais proposés pour le QI. Prenons deux groupes séparés d’hommes. Les premiers, dont la taille moyenne est de 1m78, vivent dans une ville américaine prospère. Les seconds, dont la taille moyenne est de 1.68m, souffent de malnutrition dans un village du tiers-monde. L’héritabilité est de 95% dans les deux cas, ce qui signifie que les pères relativement grands tendent à avoir des fils grands et inversement. Cette héritabilité au sein de chaque groupe ne permet pas de se prononcer sur la possibilité, grâce à une meilleure alimentation dans la génération suivante, d’élever la moyenne de la taille des villageois du tiers-monde au dessus de celle des Américains bien nourris. De semblable façon, le QI pourrait fort bien être héritable au sein des groupes, alors que la différence moyennne entre les Blancs et les Noirs aux Etats-Unis pourrait ne résulter que des conditions moins favorables de l’environnement des noirs.
Objection à la proposition n. 2 : N’est-il pas plus probable que les différences moyennes entre les groupes aient les mêmes causes que la variation au sein des groupes ? La réponse est non (mais Gould ne démontre pas pourquoi, il utilise un argument circulaire). (p193, légèrement modifié).
Les héréditaristes américain : Goddard et les Kallikak,
Spearman invente l’analyse factorielle comme procédé pour trancher entre la théorie bifactorielle et multifactorielle de l’intelligence.
Conséquences directes :
- Immigration Restriction Act de 1924 destiné à limiter l’immigration venant d’Europe Centrale et du Sud.
- Les stérilisations forcées en Virginie de 1924 à 1972 sur des faibles d’esprit et des anti-sociaux.

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